Légalement, le kilométrage d’une auto est très encadré. C’est lié à la maturité et au poids de ce marché.
Par exemple, un contrevenant risque de s’exposer à un délit de tromperie, sanctionné par de grosses amendes, voir même de la prison. Qu’il soit particulier ou professionnel.
L’automobile est aussi sujette à des contrôles périodiques, qui mettent un tampon légal sur l’état réel de la voiture à l’instant T, kilométrage inclus. Le contrôle technique.
Enfin, le kilométrage doit être reporté sur toutes les factures d’intervention des professionnels.
Il est donc aisé, de suivre dans le temps, l’évolution du kilométrage d’une voiture.
Pourtant, des études montrent que 10% des transactions présenteraient une irrégularité kilométrique.
Techniquement, les faussaires ont toujours trouvé le moyen de truquer l’affichage des compteurs. Mais l’industrie est organisée, et le kilométrage est enregistré à divers endroits sur les voitures modernes. Il est donc toujours possible de déceler une tromperie.
Vous êtes donc théoriquement protégé. En tout cas des moyens sont mis en œuvre.
La réalité est tout autre dans le monde du cycle.
Ce n’est pas une critique. Seulement, l’ancienneté, la taille, la structure de ce marché, (qui vient du loisir), est radicalement différente. Et les pouvoirs publics n’ont pas encore sérieusement considéré le vélo. Cela évoluera, peut-être.
Techniquement, il n’y a que peu de fabricant qui ont choisi de sécurisé la donnée kilométrage. Le compteur est un élément très simple, et dans bien des cas vous avez la main pour le paramétrer. Si vous changer un display par exemple, souvent vous repartez de zéro.
Donc techniquement et légalement, aujourd’hui on ne peut pas considérer l’affichage du kilométrage d’un vélo électrique comme une référence fiable.
Mais même en partant du postulat que cette référence était, ou deviendrait fiable,
Pourrait-on lui attribuer le même caractère d’importance que pour une auto ? Pas sûr.
Pour les vélos électriques, le kilométrage n'est pas encadré par la loi. Sur la grande majorité des vélos électriques aujourd'hui vendus dans le commerce, en neuf et en occasion, le compteur kilométrique n'est rien d'autre qu'un compteur à fil, que l'on peut installer sur n'importe quel vélo pour la modique somme de 10 €. Si cet écran tombe en panne, à moins de savoir le réparer, il ne vous reste plus qu'à le remplacer et donc à repartir de zéro… Vous pouvez toutefois paramétrer le nouveau modèle afin de poursuivre votre contrôle kilométrique. Mais cela ne fera évidemment par foi au moment de revendre votre vélo électrique. Et vous serez en droit de vous méfier de cette donnée si vous achetez un vélo électrique d'occasion, particulièrement via les petites annonces.
A noter que certaines marques développent le gravage du kilométrage dans le moteur. Le kilométrage pourrait donc devenir plus fiable sur les vélos électriques à l'avenir. Mais nous en sommes encore loin, tout simplement car cette industrie issue du loisir est encore naissante. Et que le marché n'est pas encore assez développé pour que la loi fixe des mesures.
Le kilométrage d’une auto est un critère lisible :
Donc sans rentrer dans le détail, nous pouvons nous faire une représentation assez claire de l’état d’une voiture à 50 000, 100 000 km, etc... Et projeter des coûts d’entretien futurs qui ne représenteront qu’une proportion mineure de la valeur résiduelle du véhicule dans son ensemble.
Et donc pour un vélo électrique ? :
Mais il est un élément qui va créer une frontière définitive.
Quand vous envisagez d’acheter un vélo électrique neuf, la référence, telle qu’elle vous est présentée, c’est la notion de capacité potentielle.
Donc le produit du nombre de cycle de charge/décharge, et l’autonomie supposée d’un cycle.
Et le résultat peut vous induire en erreur.
Vous pourriez vous dire que vous avez le temps. Et il est vrai qu’il y’a peu de chance que vous parcouriez 60 000 Km avec votre vélo électrique.
Mais c’est oublier que la batterie est limitée d’abord à une durée de vie temporelle, avant d’être kilométrique.
Considérez qu’après 5 ans, votre batterie aura perdu de sa capacité. Le pire, c’est que cette perte n’est pas linéaire. Elle peut « plonger » violemment, passé cette échéance.
Aussi, son usure n’est pas liée son usage. Et un vélo électrique statique c’est très mauvais.
Naturellement, on préférera choisir une voiture peu kilométrée qui sera deux ans plus ancienne que la même, affichant un gros kilométrage.
Et bien pour un vélo la règle ne fonctionne pas.
Vous aurez donc, un jour ou l’autre, à prévoir le remplacement de la batterie. Sauf si vous avez intégré que le vélo sera en fin de vie quand elle sera HS. (Ce qui n’est pas très vertueux sur le plan de l’environnement). C’est aussi un coût significatif en proportion de la valeur résiduelle du vélo. Le parallèle ne se présentera jamais pour une voiture.
Le cycle de vie propre d’une batterie, qui se distingue de celui du vélo qui la supporte, est une singularité qui implique que la décote d’un vélo électrique peut difficilement être linéaire. La cote sera toujours un critère, mais nous ne pourrons pas la dé corréler de l’état réel de ses composants majeurs, comme pour une automobile thermique.
L’état réel et les bons diagnostics sont donc les critères à favoriser, plus que tout autre, sur la base de la cote NYD Vélos. Mis ensemble, ils pourront déterminer l’exacte valeur d’un vélo électrique de seconde main.
Chez NYD Vélos nous disons que c’est une opportunité.
Le vélo nous offre la chance de pouvoir tout diagnostiquer finalement assez simplement.
Les professionnels vous fournissent les diagnostics qui déterminent le prix juste.
Contrairement à la voiture ou tout est caché, et si l’on voulait aller au bout des vérifications, il faudrait passer par des opérations lourdes. Ce que personne ne fait.
Profitons-en !
*VTT à assistance électrique.
